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  • laety92

Attelle de poignet associée à la kinésithérapie chez les patients atteints d'épicondylite latérale

Comparison of the effects of short-duration wrist joint splinting combined with physical therapy and physical therapy alone on the management of patients with lateral epicondylitis, Shaji J. Kachanathu, Aqeel M. Alenazi, Ashraf R. Hafez, Abdulrahman D. Algarni, Abdulrahman M. Alsubiheen, European Journal of physical and rehabilitation Medicine 2019 august;55(4):488-93


Auteur du résumé : Laëtitia Rachel Sellem, Masso-kinésithérapeute 

Formatrice INFMP: www.infmp.fr



Introduction 

L'épicondylite latérale ou "tennis elbow" est causée par des microtraumatismes répétés au niveau du tendon. Sa prévalence est d'1 à 3% chez la population générale, et de 50% chez les joueurs de tennis. En général, les symptômes sont :

  • Douleurs

  • Incapacité fonctionnelle

  • Impact négatif sur la vie professionnelle et psychosociale

Il existe différents traitements : le traitement conservateur (kinésithérapie, orthèses, bracelet) ou chirurgical

Cette étude va se pencher sur les effets du port d'une attelle de poignet pendant 3 semaines associée à de la kinésithérapie comparativement au traitement kinésithérapeutique seul : y a-t-il une amélioration de la douleur, une amélioration des amplitudes de mouvement (ROM - Range Of Motion) du poignet ou de la force de préhension ?



Matériel et méthodes

C'est une étude clinique randomisée incluant 40 patients souffrant d'une épicondylite latérale. Ceux-ci ont été divisés en deux groupes :

  • Groupe de référence : ils ont bénéficié d'un traitement conventionnel (étirements des muscles extenseurs du poignet, ultrasons, massage transversal profond sur l'insertion proximale des extenseurs), 3 séances par semaine pendant 3 semaines

  • Groupe d'intervention : même traitement + port d'une attelle de poignet 6 à 8 heures par jour. Cette atèle avait pour but de limiter la flexion du poignet, et le maintenait en position entre 5 et 10° d'extension


Les critères évalués en début et fin d'étude sont l'intensité de la douleur (EVA- Echelle Visuelle Analogique), les amplitudes articulaires en flexion-extension (goniométrie) et la force de préhension (tensiomètre).



Résultats et discussion

Les tests réalisés en début d'étude n'ont pas montré de différences statistiques entre les patients des deux groupes concernant la douleur, les amplitudes articulaires et la force de préhension.

On a retrouvé en post-intervention une amélioration significative de l'ensemble de ces signes chez le groupe d'intervention comparativement au groupe de référence.



Plusieurs études avaient comparé l'effet d'une attelle à l'effet du traitement kinésithérapique, mais peu s'étaient penchées sur l'effet des deux en simultané (résultats inconsistants, études sur au moins 6 semaines).

Cette étude présentait quelques limitations : on ne peut la généraliser à tous les patients à cause des critères d'inclusion, elle était de petit effectif, il n'y a pas eu de suivi après l'étude et on ne peut isoler les effets de l'attelle usée seule.


Pour conclure, cette étude nous apprend qu'à court terme (3 semaines) le port d'une attelle de poignet associé à des séances de kinésithérapie améliore l'intensité de la douleur, les amplitudes articulaires en flexion et extension du poignet ainsi que la force de préhension comparativement à des séances de kinésithérapie seules.

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